A Mbujimayi, le chef de l’État hausse le ton contre l’Eglise catholique

Le président Félix Tshisekedi a saisi l’occasion de la célébration du jubilé d’argent de l’évêque du diocèse de Mbujimayi, Monseigneur Emmanuel Bernard Kasanda pour dénoncer ce qu’il a qualifié de dérive dangereuse au sein de l’Eglise catholique. Sur un ton ferme, Félix Tshisekedi promet de ne laisser aucun Congolais mettre en danger la sécurité et la stabilité du pays.

Prenant la parole dans un stade Kashala Bonzola archicomble, le président de la République a d’abord félicité et loué les qualités de l’évêque de Mbujimayi à l’occasion du 25e anniversaire de son ministère évangélique. Parmi les invités à cette cérémonie, figurait Monseigneur Marcel Utembi de Kisangani.

Voici in extenso un extrait du discours du cher de l’État 

« … Je crois que L’État et l’église, particulièrement l’Eglise catholique, ont l’obligation et le devoir de collaborer, de marcher ensemble. C’est ici l’occasion pour moi de tirer la sonnette d’alarme par rapport une certaine dérive constatée au sein de l’Eglise catholique, une dérive que je qualifierais de dangereuse, surtout en cette année électorale.

L’église doit être au milieu du village. Je dirais même, elle doit être au milieu des Congolais. Elle doit prêcher l’amour, l’unité et l’égalité. L’église doit accompagner toutes les filles et tous les fils de la République qui sont en politique de la même manière, sans distinction aucune, car il y va de la stabilité de notre chère pays. […]

Parmi vous, il y a quelques personnes qui ont pris une tendance dangereuse qui risquerait de diviser notre nation. Et en tant que garant de l’unité de cette nation, je me sens obligé de dire que je n’accepterai jamais. Je continuerai à entretenir de meilleures relations avec l’église en général et l’Eglise catholique en particulier. Je ne lésinerai sur aucun moyen pour aider cette institution qui nous est si chère, et qui est si chère à mon cœur, pour qu’elle se solidifie et reprenne son combat que nous avons toujours admiré. Le combat qui a fait de nous aujourd’hui des hommes et des femmes éduqués, remplis de valeurs.

C’est grâce à cette église que je veux revoir prendre les devants pour nous aider à relever ce Congo, qui est malheureusement terrassé à cause des antivaleurs, la corruption, le tribalisme, le séparatisme, l’impunité, etc. Je sais que je peux compter sur vous et sur Dieu […]

Je vais terminer mon propos en réaffirmant ma détermination à garder ce pays uni et à le pacifier. Je ne reculerai pas devant les menaces et les intimidations en tout genre. J’ai passé quasiment les ¾ de ma vie, à combattre aux côtés d’un grand homme, Étienne Tshisekedi wa Mulumba, d’heureuse mémoire. Cet homme m’a appris l’amour du Congo et des Congolais. Et donc, je serai jamais le fossoyeur du Congo et des Congolais.

En revanche, je m’attaquerai sans hésitation, ni remord, à tout Congolais qui mettrait en danger la sécurité et la stabilité de notre pays. Peu importe ce qu’on en dira : violations des droits de l’homme , privation des libertés, je n’en démordrai pas. Parce que démocrate je suis, démocrate je resterai. Je n’ai aucune leçon à recevoir de qui que ce soit dans ce domaine. J’ai la charge de protéger et de garantir le bien-être de tous les Congolais, de quelque bord politique qu’ils soient, religieux ou autres idéologique. Je ne lésinerai sur aucun moyen pour remplir ma mission. C’est l’histoire et Dieu qui me jugeront… »

La rédaction

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