Dans le cadre de la lutte contre les violences sexuelles, Habari RDC, appuyé par Internews, a organisé à Mbujimayi une nouvelle conférence-débat sur le thème : « Comment les médias contribuent-ils à la lutte contre les violences basées sur le genre ? ». Cette activité a eu lieu dans la salle New Star à Mbujimayi.
Comment on s’y attendait, ce sont en majorité des jeunes femmes qui ont participé à cette conférence, notamment des femmes des médias, des étudiantes, des femmes des associations, etc. Le thème : « Comment les médias contribuent-ils à la lutte contre les violences basées sur le genre ? » a été développé par maître Mamy Rachel Mianda, avocate au barreau du Kasaï-Oriental. Elle a démontré l’importance des médias dans l’amplification des messages liés à toute forme de violence. Pour elle, les médias sont une véritable opportunité pour combattre les VBG. Par leur capacité à porter très loin le message, les médias permettent de sensibiliser un très grand nombre de personnes, a-t-elle dit.
Raison pour laquelle, maître Mamy Rachel a insisté sur le fait que les professionnels des médias, en particulier les femmes des médias, devraient être bien formés à mener cette lutte. Car, si les gens ne sont pas bien formés aux VBG, ils risquent de véhiculer à travers les médias des messages biaisés, contre-productifs qui entretiennent des discours de violences à l’égard de la femme. Les médias doivent :
- Publier des informations bien vérifiées sur les cas de violences sexuelles ou basées sur le genre ;
- Ils doivent savoir protéger l’identité et l’image de la victime ;
- Ils doivent surtout sensibiliser à la lutte contre les VBG ;
Un appel à passer à l’action
La deuxième intervenante, Thérèse Mulanga Kapinga, a tenu à responsabiliser les femmes des médias présentes dans la salle. Selon elle, les femmes des médias ne font pas assez d’efforts pour lutter contre les violences faites à la femme. Plus grave, certaines des femmes des médias sont des patronnes de presse, mais n’ont aucune émission ni rubrique dédiée à la lutte contre les violences faites à la femme. Il y a des femmes qui ont créé leurs propres médias, mais où elles n’ont rien prévu pour défendre la cause de leurs semblables.
Ainsi, l’oratrice a contraint les femmes des médias à s’engager publiquement à créer des émissions ou des pages consacrées aux questions de violences sexuelles, conjugales ou basées sur le genre. Et sur place dans la salle, sept femmes des médias ont promis de créer des émissions et des rubriques sur la lutte contre les VBG dans leurs différents médias.
La rédaction