L’ONG Apedi a renforcé les capacités des comités locaux de développement à Dibaya 

A Dibaya dans le Kasaï-Central, l’ONG Action, paix, éducation et développement intégral (Apedi) accompagne 173 membres des comités locaux de développement sur plusieurs thématiques en vue de les préparer au processus de développement. L’approche étant nouvelle, elle nécessite plusieurs années de formation car la région est encore fragile à cause du conflit armé qu’elle a vécu.

Le maire de Tshimbulu, Marcel Mulamba, a lancé les activités le 26 décembre 2022. Et Apedi a organisé une formation de six jours en deux phases : première phase avec six personnes par comité local de développement (CLD) dans cinq entités ; et deuxième phase avec cinq personnes par CLD composés de jeunes filles et garçons, mais aussi des hommes et des femmes, en utilisant une approche participative de chaque membre.

Photo de famille de la formation organisée par Apedi à Tshimbulu. Photo Apedi.

En sa qualité d’autorité de l’Etat, Marcel Mulamba a participé à toutes les phases de la formation, en présence du coordonnateur du Fond social ville de Kananga, Arsène Ndoole.

Pour l’ONG Apedi, la priorité est de privilégier la résolution pacifique des conflits, le dialogue et la réconciliation. Alors que la population locale aspire à un développement durable, il est indispensable qu’elle soit instruite à éviter tout ce qui peut nuire à ce processus de développement. Elle doit donc intégrer les approches nécessaires pour prévenir les conflits.

Le directeur exécutif d’Apedi et expert en gestion pacifique de conflits, Jean de Dieu Tshilewu, a exhorté la population à ne pas être rigide dans ses prises de position. Quant aux enquêtes sur les conflits, il préconise un rapprochement civilo-militaire. Selon lui, Dibaya est une zone fragile abritant des jeunes qui ont fait la guerre de Kamuina Nsapu. Ces jeunes se retrouvent aujourd’hui comme civils dans la communauté, alors qu’ils espéraient peut-être qu’après la guerre, ils seraient nommés généraux, colonels dans l’armée, etc.

Les jeunes de Tshimbulu, Kasaï-Central. Photo Apedi.

Les tensions entre les services de sécurité et ces jeunes nécessitent que les partenaires appuient une activité qui va rapprocher les deux camps, estime Jean de Dieu Tshilewu. L’objectif est de créer l’harmonie et la cohésion comme soubassement du développement. Sans quoi, la situation risque d’éxploser, surtout que l’on s’approche des élections.

Pendant six jours d’atelier à Dibaya, les jeunes ont été mis ensemble pour qu’ils parlent ouvertement et s’engagent à abandonner les conflits armés.

Renforcement des capacités des CLD à Dibaya. Photo Apedi.

Par ailleurs, le directeur exécutif d’Apedi a tenu à préciser que le Comité local de dévelopement (CLD) n’est pas un parti politique, mais plutôt une structure qui vise à développer la contrée. Il faut quitter la phase de la pauvreté, car elle est un élément très dangereux qui peut amener la résurgence des conflits, a insisté Jean de Dieu Tshilewu. Le seul moyen de s’en sortir c’est ce qu’a fait le Fond social de la Rzpublique en finançant la construction des centres de santé, l’adduction d’eau pour écourter les distances…. Et la solution très durable c’est l’éducation grâce aux écoles qui ont été construites.

Toutes ces infrastructures seront gérées par les Comités locaux de développement. Le travail d’Apedi c’est de sensibiliser et d’accompagner les 173 membres du comité en vue de pérenniser ces infrastructures pour un développement complet dans le sens des Objectifs de développement durable.

Maire de Tshimbulu, Jean de Dieu Tshilewu et Arsène Ndoole du Fond social ville de Kananga.

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