Kasaï-Oriental : le permis d’exploitation de la cimenterie de Katanda est enfin là

ll y a des années que l’on entend parler des gisements de ciment dans le territoire de Katanda. Des recherches ont été menées et dont les conclusions ont confirmé l’existence du calcaire pouvant aider à la production du ciment dans ce territoire. Mais depuis, aucun permis d’exploitation n’a été délivré dans le cadre de ce projet. À plus de 90 ans d’âge, Jonas  Mukamba a obtenu ce précieux document qui ouvre la voie à l’exploitation des gisements de ciment à Katanda.

La nouvelle à été confirmée par le ministre en charge l’Industrie, Petites et Moyennes Entreprises, Julien Paluku. Beaucoup de médias l’ont également relayée.

Le permis d’exploitation quid ?

Selon le nouveau code minier congolais, le permis d’exploitation autorise son titulaire à exploiter, à l’intérieur du périmètre qu’il couvre, les substances minérales pour lesquelles il est spécifiquement établi. La durée de validité du permis d’exploitation ne peut excéder 25 ans.

Pour obtenir le permis d’exploitation, le code minier énumère de manière exhaustive aux articles 70 et 71 bis les conditions que le requérant est censé réunir. Il doit notamment :

  • Démontrer l’existence d’un gisement économiquement exploitable en présentant une étude de faisabilité accompagnée d’un plan d’encadrement technique des travaux de développement, de construction et d’exploitation de la mine ;
  • Démontrer l’existence des ressources financières nécessaires pour mener à bien son projet selon le plan de financement des travaux, de développement, de construction et d’exploitation de la mine ainsi que de plan de réhabilitation du site à sa fermeture ;
  • Avoir un capital social supérieur où égal à 40% desdites ressources ;
  • Céder à l’Etat congolais 10% des part sociales ou actions du capital social, libres de toutes charges et non diluables ;
  • Présenter la preuve de paiement des droits superficiaires annuels par carrière et de l’impôt sur la concession minière ;
  • Déposer un engagement de se conformer au cahier des charges définissant la responsabilité sociétale vis-à-vis des communautés locales affectées par les activités du projet.

Nous osons croire que le patriarche Jonas Mukamba et sa société ont satisfait à toutes ces conditions pour se voir délivrer le permis d’exploitation de la cimenterie de Katanda.

Deux préalables s’imposent

Cependant deux défis importants doivent être relevés pour permettre la réalisation de cet investissement dans le territoire de Katanda.

En effet, en sa qualité de notable du coin, Jonas Mukamba et l’Etat congolais devront remuer ciel et terre pour que cesse le sempiternel conflit communautaire qui déchire cette partie du Kasaï Oriental. Les Bena Kapuya, les Bena Mwembia et les Bena Nshimba qui se disputent les limites de terre ont tout intérêt à enterrer la hache de guerre au profit du vivre-ensemble pour le développement de l’entité.

L’autre préalable, c’est l’énergie électrique, la cimenterie étant l’une des industries extractives qui exigent un courant fort.

Franck Mbambi

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