Kasaï-Oriental : le bac Tshilemba, un ouvrage qui désenclave Katanda et Lomami

Dans le cadre du programme de désenclavement du Kasaï-Oriental Prodekor initié par l’agence belge de développement Enabel, le territoire de Katanda et celui de Tshilenge sont reliés par un bac. Une infrastrure jetée sur la rivière Tshilemba et  opérationnelle depuis quelques mois. Elle est venue répondre à un besoin réel pour la circulation des personnes et de leurs biens en désenclavant le territoire de Katanda et la province de Lomami.

Le bac Tshilemba connaît un trafic intense depuis sa mise en service. D’une capacité de 30 tonnes, il permet notamment l’évacuation des produits agricoles vers les centres de consommation. Il suffit de voir le nombre de traversées effectuées journellement pour s’en rendre compte. Selon une source sur place, environ deux cents motos, plus de mille vélos chargés et un millier des piétons passent par ce bac dans un sens ou dans un autre.

Attendu depuis de longues années, le bac Tshilemba est un point de passage pour de nombreuses marchandises en provenance non seulement du territoire de Katanda mais aussi d’une partie de la province de Lomami. On y voit souvent l’huile de palme, les fumbwa, la braise, le maïs, les arachides et bien d’autres produits des champs à destination de la ville de  Mbuji-Mayi.

Ce bac doit en partie son trafic intense à l’insécurité qui sévit le long de la route nationale n°2 dans le territoire de Katanda. En effet, suite aux affrontements réguliers entre les Bena Nshimba, les Bena Kapuya et les Bena Mwembia, la partie de la RN2 qui part du pont Tshilemba jusqu’à la cité de Katanda est de moins en moins sollicitée. On n’y retrouve presque plus de piétons moins encore des motocyclistes. Seuls les véhicules y sont encore visibles.

Cette initiative du gouvernement et ses partenaires belges mérite tous nos encouragements en dépit du fait que certains habitants de Tshiovu à Bakwa Kanda et Tshibombu à Bakwa Kalonji la voient de mauvais œil. Il appartient à présent aux décideurs de réhabiliter les routes qui mènent au bac. De part et d’autre de ce bief, les routes sont impraticables. Si cela est fait, le gouvernement aura marqué un pas décisif vers le désenclavement de la province du Kasaï Oriental.

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