Kasaï-Oriental : aucune école publique en activité depuis trois semaines dans la cité de Tshilenge

Il n’y a aucun bleu blanc dans les rues de la commune rurale de Tshilenge depuis le 26 octobre dernier. Les enseignants des écoles du secteur public ont décrété un mouvement de grève pour réclamer leurs salaires et autre prime de gratuité non payés.

En effet, il y a plusieurs mois que les enseignants des écoles publiques de l’ex cité de Tshilenge revendiquent en vain leurs salaires du mois de janvier 2022. Cette réclamation concerne plus de 400 professionnels de la craie aussi bien du primaire que du secondaire.

 Pourquoi il n’y a qu’à Tshilenge où les enseignants n’ont pas touché leurs salaires de janvier ? Cette question mérite bien d’être posée d’autant plus que partout ailleurs nos collègues ont déjà perçu leur argent, fait remarquer Jean-Claude Ngandu président du Syndicat national des enseignants des écoles catholiques du territoire de Tshilenge. Il regrette de voir que toutes les autorités saisies à ce sujet n’ont pas pu se pencher sur la situation. Il s’agit notamment du gouverneur de province via son directeur de cabinet, du conseiller principal du ministre de l’EPST et de l’inspecteur  général de l’EPST.

Quelle est cette personne qui bloque notre argent et que toutes ces autorités ne peuvent pas traduire en justice pour nous rétablir dans nos droits?, se demande le président du Synecat Tshilenge.

Alors qu’ils revendiquent leurs salaires de janvier et quatre mois de prime de gratuité, certains enseignants sont victimes de menaces et d’intimidation. Le cas du président du Syeco pour l’ex  district de Tshilenge. Malgré son âge avancé et son état de santé chancelant, Frédéric-Justin Mukendi a été acheminé au parquet de Mbuji-Mayi où il a dû subir un interrogatoire serré sur le mouvement de grève des enseignants et les accusations portées contre l’ordonnateur  délégué quant à la destination de leurs salaires.

Le fait que l’ordonnateur délégué ait demandé aux enseignant d’accepter de lui donner quatre mille francs chacun sur leurs salaires veut dire quoi ?  C’est lui qui a notre argent, conclut le syndicaliste trouvé alité dans sa maison à Tshilenge.

Cette grève illimitée inquiète au plus haut point les parents d’élèves  qui redoutent une formation bâclée de leurs enfants. Ils en appellent à une intervention  urgente du gouvernement de la République.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.